dimanche 21 juin 2009

Occuper, Résister, Produire.

La crise économique qu'a connu l'Argentine après l'éclatement de la bulle internet s'est accompagnée par la fermeture de plusieurs usines, car par manque de capitalisation les patrons de ces usines se tiraient du jeu en licenciant les travailleurs (souvent sans les payer) avant de fermer et de récupérer l'argent. Dans une telle ambiance ou règne un arrière gout de pisse (comme dirait l'autre) les travailleurs expulsé ont fait preuve d'une inventivité peu orthodoxe, car ces derniers occupent les usines sous prétexte de ne pas avoir touché leurs salaires, ils essaient de reproduire et de revendre le chiffre d'affaire étant partagé entre le réinvestissement dans les moyens de production et les salaires, ces derniers étant tous égaux.
Loin du boucan idéologiste et des formules creuses admirez l'expérience des collectivités autogérées autrement dit de la FaSinPat (Fábrica sin patrón)

ARTE reportage:



Et pour les plus courageux: The Take, docummentaire plus détaillé sur la FaSinPat:




Si non, sur un ton moins grave:

samedi 20 juin 2009

Le paradoxe de la vie/ la mort

La vie a du très probablement commencé avec un être monocellilaire et cette forme de vie a du être la seule pendant des centaines de millions d'années, une période durant laquelle la mort n'existait pas encore car un être monocellulaire peut se diviser indéfiniment sans jamais croiser la mort sauf de manière exogène (épuisement de la nourriture, environnement hostile...). Puis un jour les cellules se sont mises à communiquer, à coopérer puis à s'organiser entre elles, chacune ou chaque groupe de cellules s'occupant d'une fonction, conférant à l'organisme ainsi formé une efficacité supérieure dans l'exploitation de son milieu à l'ensemble des cellules isolée. Mais cette organisation implique une spécialisation des cellules, une spécialisation qui va obliger la cellule a abandonner les fonctions qui ne lui serviront pas pour sa fonction spécialisée donnant lieu à une fragilité que ne connait pas la cellule autonome, ainsi pense t on la mort est apparue, avec cette fragilité induite par la spécialisation. C'est donc avec l'augmentation de l'efficacité de la vie que la mort a fait son entrée.

La question qui se pose devant ce constat, c'est commet le vivant a t il permis l'apparition de la mort? c'est vrai, les premiers êtres vivants n'auraient ils pas du conserver leur immortalité originelle en sacrifiant la perspective d'une plus grande efficacité?
La confusion est encore plus grande quand on sait que chez les organismes complexes comme les humains la mort cellulaire est programmée, on parle de suicide cellulaire ou d'apoptose

Donc pourquoi la mort existe chez les être complexes?
Quand les cellules perdent la faculté de mourir (ou dont la faculté de mourir est altérée) chez les organismes complexes cela donnent lieu à des manifestations comme le cancer car la cellule cancéreuse n'est qu'une cellule qui a l'ambition de retrouver son immortalité originelle, or en cherchant cette dernière elle va se mettre de se multiplier sans contrôle (comme un système capitaliste qui croît sans tenir compte de son environnement ni de tous ceux qui ne lui appartiennent pas) provocant ainsi la mort de l'organisme (l'ensemble des cellules)



Plus surprenante encore, la mort intervient dès les premiers instants de la vie au stade embryonnaire, l'un des exemples les plus parlants pour illustrer ce fait est celui que donnerait Jean claude Ameisen concernant la formation de la main :"Chez l'embryon humain au début la main apparaît comme une moufle avec les cartilages qui préfigurent les doigts, et puis soudain les cellules qui composent les tissus entre les doigts meurent pour permettre l'individualisation des ces derniers". A vrai dire ils se suicident. Le Pr JC Ameisen parle de la mort comme un sculpteur qui viendrait parfaire l'organisme au cour de son développement embryonnaire voire au cour de l'évolution, c'est comme ça qu'on perd la queue de singe que nous possédons au stade embryonnaire.

Jusqu'ici on a parlé de la mort au niveau cellulaire, maintenant imaginez un monde où les éléphants, les baleines bleues, et les humains ne meurent pas? Sans la mort une espèce - la plus efficace- éliminerait toutes les autres, annihilant ainsi la diversité, donc la Vie.



Vue ainsi le vivant instrumentalise la mort pour la Vie en général et si les questions qu'on s'est posé plus haut sur le pourquoi de la mort peuvent paraitre crédibles c'est parce que pour nous, humains, la mort est une fin de la vie. Or un organisme vivant n'est qu'un lieux de passage de la vie et celle ci est véritablement dans le mouvement, la transmission, le flux.

Days to come

Le poisson est à l'eau ce que l'Homme est aux idées et de la même manière que le petit poisson qui a eu l'idée d'aller sur la terre ferme a révolutionné la vie sur cette terre, les Hommes qui osent sortir de l'aquarium de leurs pensées révolutionnent toujours leur monde.



Et pourtant ils ne sont pas très nombreux ces Hommes là, dernière preuve à l'appui en est l'hilarité générale que provoque la spéculation maya sur une hypothétique fin du monde le 21 décembre2012 au couché de soleil parce que leur calendrier -certes précis- ne peut pas aller au-delà de cette date (On en est à faire des films et des "documentaires" sur le sujet ?!?). Mais eu lieu de faire une crampe cérébrale devant ce constat ne sachant plus quoi faire, on peut penser qu'effectivement l'interruption du flux temporel sur la calendrier maya va poser un (seul) problème, celui de faire un autre calendrier... affichant secondairement un rictus cynique en pensant que si les maya ont prévu la fin du monde en 2012, ils n'auront pas le luxe d'y assister.



2012 sera probablement une année catastrophique mais ça sera à cause du caractère auto-réalisateur des spéculations.
En attendant la fin du monde je vous propose "Days to come" de Bonobo:

dimanche 14 juin 2009

Dopamine wave

En 2005 Elisabeth Lloyd de la Harvard university publie "The case of the femal orgasm", idée principale: l'orgasme masculin favorise l'évolution de l'espèce parce qu'il donnerait aux mâles l'envie de copuler un maximum de fois sachant que les individus forts ont plus de chance pour le faire. A contrario l'orgasme féminin n'intervient pas dans ce processus, les cas fréquents d'anorgasmie chez les femmes est l'argument au quel fait appel Elisabeth Lloyd car selon elle l'anorgasmie comme la fréquence de la non atteinte de l'orgasme chez la femme n'altère pas sa fertilité. Cette conclusion a été atteinte, vous l'avez remarqué, en se référant à l'aspect quantitatif de l'acte sexuel et de l'orgasme masculin, et si on prenait l'aspect qualitatif?

Si certaines femmes souffrent d'anorgasmie, beaucoup d'hommes souffrent d'éjaculation précoce, ce phénomène est statistiquement lié au stress et sa compréhension peut expliquer le pourquoi de l'orgasme féminin:

-postulat1: plus un mâle est dominant plus son coït est long, autrement dit s'il est éjaculateur précoce c'est parce qu'il doit faire vite avant de se faire repérer par le mal dominant (d'où le stress).
-postula2: plus le coït est long plus la femelle a des chances d'atteindre l'orgasme.

Si vous êtes une femme alors avec qui vous auriez des rapports sexuels? avec l'individu qui passe un maximum de temps dans le coït ou du moins celui qui vous accompagne jusqu'à (aux) l'orgasme et pour ce faire cet individu ne doit pas être stressé donc fort et dominant, ainsi l'orgasme féminin permet à la femme d'avoir une propension à faire féconder son ovule par les gamètes d'un individu dont le patrimoine génétique n'est pas incompatible avec un statut de domination permettant donc une sélection naturelle.




Ceci n'est bien évidemment qu'une hypothèse. Est ce que l'orgasme féminin a véritablement un rôle dans un quelconque mécanisme?



On aimerait bien que la réponse soit Non, que l'orgasme soit une finalité, quelque chose d'inutile car ce qui différencie l'Homme de l'animal à freestyle land ce n'est pas l'intelligence (le corbeau compte jusqu'à 14), ni la communication (les cétacés communiquent par vibration mécanique comme nous), ni la conscience de soi (la pie se reconnait dans un miroir) ni même l'existence qui précéderait l'essence chez l'Homme, mais la capacité à faire des choses inutiles, les faire pour les faire, la danse par exemple car comme dirait Montaigne "quand je danse, je danse" juste pour le plaisir de le faire. L'orgasme féminin serait donc plus humain...?

Do the Evolution, Pearl Jam(radya 'laho 3anh)