samedi 20 juin 2009

Le paradoxe de la vie/ la mort

La vie a du très probablement commencé avec un être monocellilaire et cette forme de vie a du être la seule pendant des centaines de millions d'années, une période durant laquelle la mort n'existait pas encore car un être monocellulaire peut se diviser indéfiniment sans jamais croiser la mort sauf de manière exogène (épuisement de la nourriture, environnement hostile...). Puis un jour les cellules se sont mises à communiquer, à coopérer puis à s'organiser entre elles, chacune ou chaque groupe de cellules s'occupant d'une fonction, conférant à l'organisme ainsi formé une efficacité supérieure dans l'exploitation de son milieu à l'ensemble des cellules isolée. Mais cette organisation implique une spécialisation des cellules, une spécialisation qui va obliger la cellule a abandonner les fonctions qui ne lui serviront pas pour sa fonction spécialisée donnant lieu à une fragilité que ne connait pas la cellule autonome, ainsi pense t on la mort est apparue, avec cette fragilité induite par la spécialisation. C'est donc avec l'augmentation de l'efficacité de la vie que la mort a fait son entrée.

La question qui se pose devant ce constat, c'est commet le vivant a t il permis l'apparition de la mort? c'est vrai, les premiers êtres vivants n'auraient ils pas du conserver leur immortalité originelle en sacrifiant la perspective d'une plus grande efficacité?
La confusion est encore plus grande quand on sait que chez les organismes complexes comme les humains la mort cellulaire est programmée, on parle de suicide cellulaire ou d'apoptose

Donc pourquoi la mort existe chez les être complexes?
Quand les cellules perdent la faculté de mourir (ou dont la faculté de mourir est altérée) chez les organismes complexes cela donnent lieu à des manifestations comme le cancer car la cellule cancéreuse n'est qu'une cellule qui a l'ambition de retrouver son immortalité originelle, or en cherchant cette dernière elle va se mettre de se multiplier sans contrôle (comme un système capitaliste qui croît sans tenir compte de son environnement ni de tous ceux qui ne lui appartiennent pas) provocant ainsi la mort de l'organisme (l'ensemble des cellules)



Plus surprenante encore, la mort intervient dès les premiers instants de la vie au stade embryonnaire, l'un des exemples les plus parlants pour illustrer ce fait est celui que donnerait Jean claude Ameisen concernant la formation de la main :"Chez l'embryon humain au début la main apparaît comme une moufle avec les cartilages qui préfigurent les doigts, et puis soudain les cellules qui composent les tissus entre les doigts meurent pour permettre l'individualisation des ces derniers". A vrai dire ils se suicident. Le Pr JC Ameisen parle de la mort comme un sculpteur qui viendrait parfaire l'organisme au cour de son développement embryonnaire voire au cour de l'évolution, c'est comme ça qu'on perd la queue de singe que nous possédons au stade embryonnaire.

Jusqu'ici on a parlé de la mort au niveau cellulaire, maintenant imaginez un monde où les éléphants, les baleines bleues, et les humains ne meurent pas? Sans la mort une espèce - la plus efficace- éliminerait toutes les autres, annihilant ainsi la diversité, donc la Vie.



Vue ainsi le vivant instrumentalise la mort pour la Vie en général et si les questions qu'on s'est posé plus haut sur le pourquoi de la mort peuvent paraitre crédibles c'est parce que pour nous, humains, la mort est une fin de la vie. Or un organisme vivant n'est qu'un lieux de passage de la vie et celle ci est véritablement dans le mouvement, la transmission, le flux.

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Do the Evolution, Pearl Jam(radya 'laho 3anh)